Soit on considère que l’État gabonais
des Bongo est un régime politique parmi tant d’autres et qu’il est à la fois
légalement et légitimement le gouvernement du Gabon ; Et donc l’on doit
discuter avec lui.
Soit on considère qu’il n’est qu’une
fiction juridique érigée pour les besoins de l’autorité d’occupation, la
françafrique, et que, quoi que bénéficiant d’un bricolage juridique, il est
illégitime et ne constitue pas le gouvernement du peuple par le peuple gabonais.
Le peuple gabonais doit, dans ce cas, désobéir et œuvrer à son
anéantissement. On ne discute pas avec ce genre de régime, car il ne tient sa légitimité et sa légalité de personne.
Un
gouvernement n’existe que parce que les gens acceptent de lui obéir. Jamais la
dictature des Bongo ne pourrait contrôler le Gabon si les populations
refusaient d’obéir à ses différents gouvernements. S'il y a cette crise, c'est que les gabonais, d'une certaine manière, n'obéissent plus à ce régime. Il est considéré comme un vieux meuble de la maison qu'on accorde plus d'importance et que l'on souhaite se débarrasser à la première occasion.
Alors, par un savant mélange de corruption et de manipulation, le pouvoir organise des effets de foule pour masquer cette réalité. Ces foules, constituées pour la plus part des étrangers, ont pour objectif de convaincre les chancelleries occidentales de sa popularité. De ce fait, cette dictature agit en douceur, en diluant le cadre de notre souveraineté, c’est-à-dire la Nation. L’opinion publique internationale avale facilement ces mises en scènes parce qu’il y a confusion entre foule manipulée et peuple.
Alors, par un savant mélange de corruption et de manipulation, le pouvoir organise des effets de foule pour masquer cette réalité. Ces foules, constituées pour la plus part des étrangers, ont pour objectif de convaincre les chancelleries occidentales de sa popularité. De ce fait, cette dictature agit en douceur, en diluant le cadre de notre souveraineté, c’est-à-dire la Nation. L’opinion publique internationale avale facilement ces mises en scènes parce qu’il y a confusion entre foule manipulée et peuple.
Notre peuple est victime d'une conspiration
ourdie par la droite réactionnaire française à la tête de laquelle se trouvait
Sarkozy. Combien d'argent est dépensé à l'étranger et au Gabon pour défendre la
légitimité et le gout de gloriole d’Ali Bongo? Pourquoi la France insiste sur la
survie politique d’un dictateur d'une manière qui est contraire à la volonté du
peuple gabonais?
Le soulèvement gabonais aura lieu en raison de la
corruption, la répression, l'utilisation excessive du pouvoir et la
marginalisation des
citoyens gabonais. En fait, les gabonais ont
dû garder le silence en raison des politiques répressives de l’Etat Bongo-PDG
et à l'ingérence des milieux maffieux de la droite réactionnaire française dont
Sarkozy est le moteur principal. Mais
tout système, aussi rodé soit-il, a ses faiblesses. Quelque soit le temps que
cela prendra, ce régime est condamné à terme.
Il nous faut
une authentique révolution c'est-à-dire un soulèvement populaire généralisé qui
entrainera un bouleversement des structures sociales, politiques et économiques,
qui s’opèrera sur plusieurs années et
non d’un changement d’équipe dirigeante sans transformation sociale.
Dans l’histoire
récente de l’Afrique, les conférences nationales (souveraine ou non) n’ont
servis que de régulateur de tension sociale. Elles ont permis, dans tout les
cas à préserver le pouvoir des dictateurs, en réduisant certes leurs
prérogatives, voir, leurs pouvoirs. Mais nous avons vu, avec quelle célérité
ceux-ci les ont récupérés. Il n’y a donc pas d’exemple ou la conférence
nationale a renversé un potentat. De même, nous voyons ce que ces dictateurs font de nos votes: la poubelle.
La destination des bulletins de vote des gabonais dans l'Etat Bongo-PDG est toujours la même: le WC. |
Par ailleurs
quelles garanties d’application des actes d’une conférence nationale, fut-elle
souveraine, le pouvoir, convaincu de sa pleine puissance, peut-il offrir ?
Il prendra ce qui le nourrira et rejettera ce qui le tuera. On l’a vu au Zaïre
au Congo, au Gabon, au Bénin, etc, les régimes sont restés en place
avec des habitudes plus dures et néfastes qu’auparavant.
Les gabonais
sont préoccupés par une chose : la fin du régime des Bongo. Peu importe le
leader qui sera la pierre d'angle de ce changement. Ce qui importe c’est de
faire tomber ce régime, et ensuite mettre en place une assemblée constituante ou une
conférence nationale souveraine, organiser des élections libres et
transparentes. C'est dans ce sens que la conférence
nationale souveraine est importante: après avoir renversé le régime pas avant.
Il importe
donc plus d’organiser l’opposition enfin de servir de fer de lance du peuple
pour abattre le monstre qui confisque notre liberté, que d’organiser une
conférence nationale qui n’aura pour finalité que de maintenir une dictature
aux abois.
L’organisation
de l’opposition peut prendre la figure d’un front d’actions unifiées et s’inscrire
dans le cadre d’une dynamique d’actions. Ce front aura la mission d'identifier toutes les pistes possibles, réunir les moyens humains et matériels, fourbir toutes les stratégies et les appliquer pour faire tomber le régime. Chaque fois que l’opposition s’est
inscrite dans l’action, la dictature Bongo-PDG a toujours été ébranlée. Seuls le manque de continuité d'action et la trahison de certains leaders ont permis au pouvoir de survivre. Les gabonais doivent faire attention à la fibre affective africaine bantou qui rappelle toutes les alliances nocturnes enracinées entre les tenants du pouvoir et ceux qui prétendent s'y opposer.
La corruption des opposants alimentaires qui permet au système Bongo-PDG de survivre (merci à Crabbe pour cette illustration pleine d'enseignement) |
Il faut
renverser l’État Bongo-PDG certes, mais nous devons nous préoccuper, en même temps de
ce qui va suivre. Nous devons nous poser les questions sur notre avenir. Paris,
Washington ou Londres ont d’autres agendas qui ne sont pas nécessairement ceux
du peuple gabonais, ils ne peuvent pas se charger de tout pour nous. Car si l’on
ne n’y prend garde, lorsque les gens se réveilleront, il sera trop tard, le
gouvernement sera de nouveau usurpé par des individus que nous n’aurons pas choisis. C'est en cela que les partisans du changement doivent réfléchir
Quelque soit ce que nous ferons, nous sommes comptables des espoirs que cette
perspective de changement suscite chez nos concitoyens.
Jean Ndouanis
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