mercredi 5 septembre 2012

Inacceptable

Aimant tous notre pays, nous ne pouvons plus nous contenter de regarder paresseusement, d’observer crasseusement, de pousser docilement des ho! d’impuissance, en spectateurs coupables et silencieux, ce qui s’y joue dans la honte, l’encrapulement, l’humiliation, la barbarie d’une criminalité galopante, la puanteur morale des détournements et des têtes coupées, la puan-tueur, le déshonneur originel des pédézozocraties machiavéliennes, la cadavérisation ombragée des élites et de la pensée ainsi que de l’Etat si honteux du Gabon et du peuple gabonais. La prise de parole honore celui qui la respecte.
La parole a de la puissance et de l’allant, de la niaque et du chien. Et si, chers lecteurs, vous en acceptez les modalités, gueulez aux nues, gueulez donc souverainement, gueulez! Gueulez à Dieu dans la prière et le jeûne, gueulez! Gueulez sur vos genoux, sur vos pieds, gueulez! comme Jean Baptiste au renard qu’était Hérode, mon Dieu, gueulez! Gueulez aux faiseurs du mal dans le pays entier, gueulez! Gueulez à la misère et à la pauvreté, gueulez! Aux hypocrisies d’état qui cognent d’une main pour corrompre de l’autre, hurlez! Gueulez aux agents du mensonge et des effritements nauséeux, ces calculateurs satanistes qui infusent à nos enfants le larbinisme, l’essoufflement, la vampirisation des nuitées galvaudées, la nécrose père Ubu et les nombreuses modalités asociales d’une existence antipodale, gueulez! Gueulez aux diables et aux zozocraties sans nom! refusez donc de vous taire.
Il est inacceptable que des étrangers, qui ne connaissent ni notre histoire ni notre pays dirigent le Gabon. Il est inacceptable que le directeur de cabinet de la présidence de la république soit un étranger. Inacceptable! Il est inacceptable que le secrétaire général adjoint de la présidence de la république soit un étranger. Inacceptable! Inacceptable que le chef des grands travaux soit un étranger. Inacceptable, oh!
Les droits fondamentaux du peuple gabonais sont quotidiennement bafoués. Des fonctionnaires de l’Etat sont humiliés, voient leurs salaires suspendus par des ministres aux oreilles lourdes et au nez crochu comme des silures en mal d’oxygénation, des grosses pipes têtes de con qui énervent au quotidien les lampions du progrès. Des incapables programmés, des anciens taulards, des crapules telluriques aux affres condescendants qui embrument l’existence mabraque des lumières égrotantes.
Nous n’accepterons jamais l’installation de l’enflure. Nous combattrons votre égarement et vous donnerons un jour la question par la moralité langagière du fouet.
Il nous faut donc impérativement sortir des puanteurs, des puan-tueurs, du pus coulant, des nœuds coulants de cette existence difforme qui nous est imposée et nous mettre au risque de la parole. Un peuple grandit par ses luttes. Un peuple se fait respecter par les combats qu’il engage, qu’il gagne. Il arrive que Goliath soit terrassé par le petit David.
A bientôt
Dr. Bellarmin Moutsinga
 

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