jeudi 26 juillet 2012

La jeunesse sacrifiée : Un système d’avilissement des jeunes par l’alcool, la débauche, la drogue et la prostitution


 Palais des Bongo à Libreville dont la réfection a coûté aux contribuables gabonais 17 milliards de francs cfa, et ci-dessous leur Yacht au port mole à 3 milliards de francs cfa, l'insulte à la jeunesse délaissée pour le culte au luxe et à la luxure

La jeunesse sacrée d'Omar Bongo

Omar Bongo avait dit «La jeunesse est sacrée » mais finalement c’était pour mieux la sacrifier. De tous les systèmes mis en place par Bongo pour détruire tout esprit de vigilance et de revendication des gabonais, celui de l’avilissement par l’alcool, la cigarette et toute sortes de drogues, est sans nul doute celui qui a été le plus efficace. La capacité de production des industries de l’alcool (importateurs compris) au Gabon à été multiplié par dix huit et du tabac par vingt cinq en quarante ans de régime. Aujourd’hui en terme pratique, cette industrie produit par mois 38 litres d’alcool par habitant, et trois paquets de cigarettes par jour par habitant. 

Quant aux drogues douces marijuana et autres hallucinogènes, elles sont cultivées et vendues librement. Les drogues dures comme l’héroïne, la cocaïne et autres, le Gabon est un centre important de consommation et de transit vers d’autres pays. Les diplomates du régime utilisent leurs statuts diplomatiques et leurs passeports rouges pour convoyer celle-ci vers l’Europe. Dans ce pays le paquet de cigarettes coûte moins qu’un kilo de riz, la bouteille de bière de 65 cl coûte trois fois moins qu’un litre d’eau minérale locale. Quatre fois moins qu’un litre de lait et deux fois moins qu’un soda. L’alcool frelaté est fabriqué en toute impunité et vendu au vu et au su de tous. L’importation des liqueurs se fait sans le moindre contrôle par la filière des réseaux mafieux de la Guinée équatoriale et du Cameroun. Quand ce n’est pas directement des pays européens qui vendent dans cette autocratie des liqueurs aux taux d’alcool interdits chez eux. Bref, il est plus facile de se droguer, de consommer de l’alcool ou de fumer que de manger au Gabon.

Ce qui est beaucoup plus grave c’est que la consommation du tabac (l’ex épouse de Bongo détient le monopole exclusif d’importation) et d’alcool est encouragée chez les plus jeunes. Des enfants de moins de dix ans fument librement et sont admis dans les bars et bistrots dans lesquels ils consomment l’alcool sans restriction. Et que dire des foyers d’établissements scolaires où l’on vend de l’alcool ? Des débits de boissons sont implantés à proximité des établissements scolaires. Parfois, ils sont implantés carrément dans des écoles, avec la bénédiction des chefs d’établissement, couverts dans les hautes sphères du pouvoir. Plusieurs méthodes d’encouragement à la consommation de la drogue sont également en vigueur dans les établissements scolaires. L’une d’elles consiste à distribuer des bonbons drogués aux enfants d’écoles primaires et des lycées. Quand ceux-ci deviennent des accros ils rentrent dans la danse et deviennent soit des dealers, soit des voleurs ou des bandits de grand chemin. 

La délinquance juvénile est la conséquence de l’inexistence d’une politique de la jeunesse. Le système Bongo-PDG a sacrifié la jeunesse gabonaise sur l’hôtel du profit et de l’égocentrisme. Aucune structure de canalisation de la jeunesse par le sport, les activités culturelles, les activités ludiques, les voyages, les actes de culture civique etc n’existent de façon tangible au Gabon. Chaque jeune est embrigadé et instrumenté pour servir la cause du système. 
Pendant les simulacres électoraux, les jeunes sont payés, drogués et armés par le pouvoir. Ces jeunes sont instrumentés pour installer, avant chaque scrutin, une atmosphère d'insécurité générale. Les militants de l’opposition sont tabassés et humiliés par ces jeunes. Ali Bongo avait créé les "capistes", sinistre Comités d'Action Politique, devenus plus tard des "cools mondjers", des voyoux endoctrinés pour casser les opposants et pour terroriser la population.  L’insécurité est telle que, en cette période, nul n’ose s’aventurer dehors même pas pour aller voter. En période «creuse» ces jeunes se livrent à leur jeu favori «le pacte de la mort» : jeu ignoble ou les jeunes se lancent des défis du «qui boira le plus d’alcool avant de s’écrouler dans un coma éthylique ». Bien attendu pour avoir cet argent, ils se livrent à des larcins sur la population et sur les commerçants. 

Ces jeunes sont totalement désœuvrés et quittent l’école très jeune. Ils sont les victimes du système éducatif totalement galvaudé. Ils ont été rejetés après le CM2, pour n’avoir pas réussi au « concours d’entrée en sixième » qui n’a aucune justification morale, scientifique ou sociale.  Les parents, n’ayant pas les moyens de payer des études dans le circuit des établissements privés, ni même pour subvenir à leurs besoins, les abandonnent à eux-mêmes. Ils deviennent des enfants de la rue. Aucune structure de réinsertion n’est prévue pour eux. Dés qu’ils quittent l’école, ils entrent dans les circuits de la petite délinquance, ensuite la grande délinquance (vol de voiture, assassinats, enlèvements avec la bénédiction des barons du régime, membres du gouvernement, etc.). Cette situation est générale pour tous ceux qui quittent le circuit officiel des études. Que ce soit avant le CM2, entre la sixième et la terminale, ou encore ceux qui sortent de l’Université sans diplômes : ils sont tous rejetés par le système. Ceux qui réussissent doivent faire allégence au système Bongo-PDG pour espérer avoir un poste.

Le secteur éducatif 


Que dire du secteur éducatif au Gabon sinon une garderie des jeunes gabonais quand une meilleure instruction des enfants des barons se fait dans des écoles européennes. Les propos tenus par le parlementaire belge Van Der Bos au sommet UE/ACP de mars 2001 est une partie de la réalité. Ce parlementaire dénonçait le fait « que le Gabon affiche le taux de survie scolaire le plus bas d’Afrique noire ». Autrement dit le taux des jeunes gabonais qui échouent dans le système scolaire et en sont chassés est le plus élevé en Afrique. Personnellement, je ne souscris pas à la rumeur qui fait passer les gabonais pour des «simples idiots à la grande bourse et au crâne creux». Les gabonais ne sont pas plus bêtes que les autres peuples d’Afrique ou d’ailleurs. En tout cas, quand des possibilités sérieuses d’épanouissement intellectuel leur sont données, les gabonais l’ont démontré, ils soutiennent la concurrence internationale sans faillir. Le problème actuel du système éducatif c’est qu’il a été conçu, n’ont pas pour favoriser l’élitisme, la connaissance et le savoir mais pour faire des gabonais des simples ouvriers. Quand Bongo affirmait dans un de ses discours : «que la recherche des hauts diplômes est une hérésie» il ne le disait pas en pensant au sens pratique et fonctionnel d’une formation, mais plutôt au fait que lui et «son» Gabon n’ont pas besoin de penseur ni des concepteur de la société, il était là pour le faire.

En tout cas la déliquescence, la mauvaise répartition et le manque des établissements scolaires publics au Gabon est un secret de polichinelle. Après quarante cinq ans de pouvoir, l’équipe des Bongo est incapable d’offrir aux jeunes gabonais des conditions d’apprentissages minimales. Les jeunes gabonais se retrouvent assis à même le sol dans des classes de quatre-vingt voir cent élèves dans des salles exiguës à l’école primaire, ou même en plein air. Par ailleurs, ces enfants doivent parfois marcher dix kilomètres, le matin pour rejoindre leur école et la même chose pour regagner leur domicile le soir. Entre-temps à midi, ils doivent se serrer le ventre pour supporter la faim. comment ne pas abandonner l'école dans ces conditions? Ceux qui résistent, accusent un retard dans les études, avec de multiples redoublements. Finalement, ils arrivent en fin de cycle avec un age qui ne les autorisent plus à poursuivre des études ou à avoir une aide de l'Etat.

Les détournements des budgets d'équipements en matériels didactiques étant légion, les écoles des villages ont du mal à subsister. Comble du cynisme, dans les écoles rurales, le charbon de bois sert, bien souvent, de craie dans un tableau.. noir!. Que dire des instituteurs, excédés par les conditions inhumaines de travail et des salaires dérisoires? Ils sont obligés de faire d’autres petits travaux pour arrondir les difficiles fins de mois. Ces hommes sont envoyés aux confins du territoire pour aller former des jeunes gabonais et meurent bien souvent à cause des conditions de vie difficiles (pas de salaire, pas de logement, pas de soins, restauration par la charité de certains villageois, etc). Ceux qui résistent ou qui survivent, après ces années de souffrance, finissent par abandonner leur lieu d’affectation pour se rendre en ville et bien souvent à la capitale Libreville.

Que deviennent alors les jeunes gabonais laissés au village ? Les parents n’ont que deux choix :
Soit, ils gardent leur enfant à côté d’eux: cela contribue d’avantage à augmenter le taux de personnes non scolarisées;
Soit, ils l’envoi chez un hypothétique parent résident en ville, ce qui augmente l'exode rurale et l'endiguement des centres urbains. Celui-ci étant déjà chargé avec ses propres enfants peut décliner ou accepter la demande d’aide.
Mais dans tous les cas, l’enfant a très peu de chance de réussir. Compte tenu de ses conditions d’existence il est éjecté de l’école quelques années plus tard sans possibilité de poursuivre des études dans un autre établissement ou sans réorientation. Dans un pays ou pour avoir une place au Lycée ou au collège, il faut avoir «un parent», une connaissance, ceux qui n’en ont pas se retrouvent comme des milliers d’autres dans la rue.
Ce qui est curieux dans le système éducatif bongolien, c'est que non seulement, il impose un système élitiste basée sur le concours pour l'accès aux études ou à des postes dans la fonction publique (en fait celui-ci n'est que virtuel, car les lauréats sont déjà choisis avant même l'organisation dudit concours), mais en plus il se gratifie d'une discrimination sur l'age et l'origine sociale de l'individu, ce qui est loin d'une école démocratique ou l'égalité des chances est offerte à tous. En effet le modèle européen sur lequel, il semble s'inspirer prône le principe "d'apprendre tout au long de la vie". Cela suppose que l'on peut à tout moment de sa vie reprendre des études interrompues, sans que le système pose des freins à l'épanouissement intellectuel ou professionnel des gabonais.

Les exclus de la société

Le système que nous dénonçons ici crée, par toutes les manœuvres dilatoires, des exclus de la société qui n’ont d’autres choix que la délinquance et la facilité. Les jeunes, déplacés de leurs villages pour des causes d’instruction, ne peuvent et ne veulent plus retourner au village. D’ailleurs pour faire quoi? Quand ils viennent découvrir la ville et la modernité galvaudée du système, la facilité de la délinquance devient l’attrait. Le régime a institué un système qui consiste à inculquer des valeurs négatives aux jeunes gabonais. Ainsi le goût de l’effort à disparu. l'imagination et l'ouverture d'esprit qui devraient animer les jeunes pour la création des activités économiques n’existent pas. Les structures d'aide à la création des petites et moyennes entreprises (FODEX et autres)n'ont servis que de grenier à sous aux barons du régime.
Ce système de déplacement des élèves vers des centres d’instructions urbains pose plus de problèmes qu'il n'en règle. En effet ceux-ci n’ont pas des structures d’accueils suffisants comme des internats. Loin de favoriser l’efficacité et l’efficience du système éducatif, il provoque son dépérissement. Il crée une déconnexion des élèves avant le terme de la formation (17000 enfants quittent chaque année le système scolaire sans diplômes et sans la moindre chance d’être réintégré dans une filière de formation artisanale ou professionnelle, chiffre des états généraux de l'éducation). Ceux qui  y parviennent affichent un niveau très bas par rapport à la normale. C’est l’une des raisons qui pousse les établissements d’enseignement européens à rétrograder systématiquement tous les détenteurs des titres gabonais à une année en dessous du niveau affiché.

Si le système scolaire à la base ne marche pas comment une société moderne peut-elle se renouveler ? Bongo et ses complices ont irrémédiablement, sinon durablement compromis l’avenir de la jeunesse gabonaise et partant du Gabon tout entier.
Finalement, pour avoir revendiqué une école démocratique ouverte à tous, pour s’être battu contre une éducation à deux vitesses une école pour les riches et l’autre pour les pauvres, Martine Oulabou, enseignante, que nous rendons hommage ici, a payé de sa vie son combat pour une école saine. Elle a été assassinée par des tueurs de Bongo.


On ne peut pas rêver d’une société parfaite certes. Mais un système qui avilit de la sorte l’essence même de son avenir a t-il réellement d’avenir ?

Il y a la classe des instruits chômeurs, dont beaucoup sont totalement découragés, vidés de toute idée de lutte, à la suite de la longue nuit gabonaise. Il s’en trouve de temps en temps qui sont happés par le pouvoir. A leur tour malheureusement, ils ne tardent pas à adopter les mêmes attitudes outrancières. Ils se mettent à singer l’autocrate que n’a pas traditionnellement connu notre société, du moins sous sa forme actuelle édulcorée. Ils ont même fini par croire que le système est indéracinable, que le système Bongo-PDG est réellement un « mal incurable, mais nécessaire ».

Cette malheureuse et pernicieuse déviation des jeunes nous a amenés à réfléchir à ce que l’avenir était peut-être durablement compromis, parce que pris en sandwich entre deux forces opposées. 

L’une est un courant de complaisance et d’attentisme. Elle comprend d’une part, certains Gabonais, que la longue nuit du monopartisme a complètement vidé de tout respect d’eux-mêmes et de toute envie de se réaliser, au point qu’ils se sont adaptés à la situation. Ils sont même prêts pour la plupart, contre artifices matériels, à défendre l’indéfendable. D’autre part, quelques Gabonais de la classe moyenne qui, reposant sur leur propre marge de sécurité, dans les domaines universitaires et économiques, et aussi parce qu’ils tirent un certain profit ponctuel de la situation, sont devenus insensibles aux multiples problèmes de leurs compatriotes. La plupart d’entre eux brillent par leur inculture et le désir inavoué d’imitation des occidentaux. Leur personnalité a été modelée par des relations, des goûts et des valeurs de l’étranger. Leurs émoluments et autres avantages matériels reposent sur les modèles «métropolitains». De par leurs habitudes mentales, ils sont plus à l’aise dans le confort et dans le style de vie des pays riches que dans le cadre traditionnel de leur propre société. Leur raffinement importé est devenu incompatible avec les façons de vivre locales. Leur mépris pour leurs compatriotes non instruits, pauvres et non occidentalisés ne le cède en rien à celui des dirigeants coloniaux du passé. Le complexe d’infériorité acquis en singeant leurs anciens maîtres est compensé par un souci excessif de gloriole et de prestige social. D’où une arrogance, une condescendance et une rapacité grotesques, le tout justifié par l’incapacité présumée des exploités à aspirer à la même situation d’expatriés virtuels qu’ils ont eux-mêmes atteinte. Ainsi, coupés des masses, ils éprouvent un sentiment d’insécurité et de crainte qui se transforme en une conviction que tout changement menaçant les privilèges existants jouerait également contre les intérêts de la communauté, dans son ensemble. N’ayant en règle générale aucune idéologie, ils préservent uniquement leurs intérêts personnels et sont loyaux à l’égard de ceux qui contribuent à le satisfaire. Telle est la pente qui conduit à n’être plus qu’un colonisateur de l’intérieur.

La deuxième force d’inertie est composée d’indignés, ceux que la vie, les événements subis ont rendus amers. Ils sont prêts à prêcher la violence. Comment ignorer leur cri, leur revendication profonde de liberté, d’égalité et de bonheur quand ils doivent subir chaque jour, les turpitudes et les excès de tous les saltimbanques parvenus de la République des coquins ? Le pouvoir ayant simplement dépassé les limites au delà desquelles toute ambition devient illégitime. 
Pourtant, le pouvoir, en barrant le sentier de la liberté, ignore-il qu'il ouvre des autoroutes aux conflits? Ce régime maintient la majorité de la population dans l’inculture et la misère tout en fermant les portes de l’espérance. Comment s’étonner que l’impatience entraîne le désespoir et prenne le masque de la violence ?
En bouffant toute la richesse du pays dans l’indifférence à la misère et aux souffrances du peuple gabonais, le système Bongo-PDG creuse sa tombe avec ses propres dents. La transition démocratique obtenue après les pressions sociales de la rue en 1990 au Gabon, a été conduite par des différents gouvernements de solidarité, de salut national ou autre de large ouverture ou de consensus, mis en place par le même régime pour calmer le peuple. Les promesses de bien être social, de justice et de libertés publiques, n’ont aucunement été tenues par ces différents gouvernements. Ils se sont tout simplement partagé le gâteau. Cela démontre à plus d'un titre que la faillite du Gabon n’est pas seulement économique mais également morale, institutionnelle, sociale et politique. La politique économique néocoloniale instituée depuis les indépendances en 1960 n’a jamais été abandonnée, mais s’est au contraire accentuée, car mise au service de la corruption et d’une oligarchie cynique et prédatrice qui cultive volontiers une économie de rente.

Si les tenants du pouvoir ne vivent pas cet état, les gabonais, 90% en tout cas, tirent le diable par la queue. Ils survivent dans un des pays ou la richesse se ramasse à la pelle par les barons du pouvoir. Comment peut-on justifier tant d’incohérence et tant de paradoxe par quelque chose d’autre que par l’égoïsme d’un groupe de prédateurs. Non la misère est injustifiable au Gabon. Un pouvoir qui est incapable de loger nourrir, éduquer, soigner et loger ses citoyens quand il roule sur l’or ne peut pas avoir d’autres qualificatifs. Le Gabon est un pays du paradoxe généralisé ; quand une famille de cinq personnes ne peut s’offrir décemment les trois repas quotidiens, d’autres, à quelques encablures de là se nourrissent au caviar, au camembert et au champagne. Les restes seront négligemment balancés à la poubelle pour être recueillis au petit matin par une horde de miséreux à la décharge publique du cimetière de Mindoubé. Pourtant les chiffres sont formels, le Gabon qui a un produit intérieur brut par habitant des plus élevé d’Afrique, serait classé parmi les premiers pays du monde dans l’indice du développement humain si sa richesse était bien repartie et bien redistribuée. Le système Bongo-PDG n’aime pas cet indice car il démontre l’ampleur de sa forfaiture et de sa trahison du peuple gabonais.
 
Réalités quotidiennes de la vie des gabonais: un bidon ville du quartier "Venez-voir" à Libreville

L’Abbé Noël Ngoua Nguema, dans un éditorial du journal «Missamu» avait résumé cette complainte en des termes peu élogieux à l’égard du régime : "… Depuis quarante ans, les tenants du pouvoir autocratique sont les seul à déterminer l’avenir du Gabon et des gabonais. Ils se sont depuis les années soixante, constituer, sous nos yeux, en une classe dominante, celle des nouveaux riches, et cela sur le dos du peuple gabonais. Demain, leurs descendants oublieront que leurs pères avaient du sang dans les mains et que leur richesse est le résultat de quatre décennies de prédation des ressources financières du pays. A les voir agir, on se demande s’ils ont encore un cœur de chair, un cœur d’homme. En effet, comment peut-on continuer à exploiter des compatriotes saignés à blanc? Le Gabon détient le triste record de la mortalité infantile en Afrique centrale. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, des gabonais meurent chaque jours de faim et de misère; leur pays passe pourtant pour l’un des plus riches de l’Afrique! Avec une population d’environ un million d’habitants, le régime autocratique d’Omar Bongo n’arrive pas à assurer à notre jeunesse la formation à laquelle elle aspire et aux travailleurs le plein emploi. Tout se passe comme si la clameur de détresse de tout un peuple ne parvenait pas aux oreilles des maîtres du Gabon. Leur passion du gain et leur volonté de puissance et de nuisance sont-elles si fortes qu’ils sont devenus insensibles à la souffrance des autres, tels des lions guidés par la faim ou des drogués agissant sous l’effet de la drogue?" 

En effet mon père, ces femmes et ces hommes sont vraiment nés avant la honte, nous les connaissons tous et les gabonais les jugerons tôt ou tard. Tu avais vu juste. Ali Bongo ose affirmer que l’affaire des biens mal acquis ne le concerne pas même s’il est l’héritier des biens volés. Il affirme qu’il ne connait pas la françafrique, même s’il doit son pouvoir à cette nébuleuse mafia.

Qui vivra verra, et qui verra jugera.

Jean Ndouanis

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