vendredi 20 juillet 2012

Assassinats politiques au Gabon





Monsieur le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI),


Les tueries de Port-Gentil relèvent des pratiques barbares d'une armée agissant hors de ses compétences comme en Guinée Conakry. Par conséquent, on ne peut qualifier les crimes commis par nos militaires de bavures. Cela relève d'une grosse blague qui a pour but de minimiser le caractère violent et anticonstitutionnel des meurtres dont ont été victimes nos compatriotes à la suite du coup d'Etat électoral et militaire perpétré par Ali Bongo Ondimba.


Seuls les policiers auraient pu commettre des bavures dans le cas de Port-Gentil, pas les militaires. Car le terrain d'intervention de ces derniers n'est pas celui du maintien de l'ordre dans les villes. Cette tâche est dévolue à la police. Les tueries de Port-Gentil sont donc des assassinats et non des bavures.


La comparaison de la situation gabonaise avec celle de la Guinée est totalement appropriée. Car les militaires de ces deux pays ont tué délibérément leurs compatriotes désarmés pour des raisons politiques de confiscation du pouvoir. Il n'y a donc pas d'amalgame. Comment peut-on comprendre un traitement aussi différencié pour deux situations identiques.


Le soutien de Nicolas Sarkozy au clan Bongo suffit-il à justifier de tels crimes de sang? Faut-il atteindre 157 morts au Gabon pour que cela soit pris en considération par les juridictions internationales?


La juridiction nationale gabonaise est sous les ordres de la famille Bongo qui jouit, avec ses protégés, d'une impunité constitutionnelle, elle ne peut donc pas faire correctement son travail et par conséquent, malgré les nombreuses sollicitations des parents des victimes, celles-ci sont restées sans suite. Les juridictions internationales peuvent donc êtres sollicitées. Toutes les familles des victimes ont donc le droit de porter plainte auprès de votre haute juridiction à laquelle le Gabon a souscrit dés sa création.


Ainsi, je considère que le premier responsable des massacres de Port-Gentil en septembre 2009 au Gabon est le Président de la République chef suprême des armées, en exercice au moment des faits selon la loi fondamentale de la république.


Le deuxième responsable de la tuerie humaine à Port-Gentil est le Chef d’état Major des armées qui a donné le feu vert aux soldats affamés venus des pays mafieux pour soutenir le
Régime en déliquescence avérée.


Le rapport d'évaluation des ONG, soutenus par le pouvoir d'Ali Bongo n'a aucune crédibilité. Et quel serait leur degré de crédibilité lorsqu'ils font une évaluation des violences postélectorales par rapport au dénombrement chiffré et nominatif des professeurs de médecines comme le mentionne leur rapport.


En tant que ressortissant de Port-Gentil,
En tant que Parent de victime,
En tant que représentant de l'Alliance des gabonais d'Europe,
Au nom des cinquante sept personnes assassinées à Port-Gentil, j'ai l'honneur de vous
demander d'ouvrir une information pour assassinat, meurtres, viols, voies de fait,
violences aggravées contre des ressortissants de Port-Gentil.


En préliminaire je vous envois le rapport établis par les éminents médecins témoins de
ces actes.


Jean Ndouanis

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