mardi 7 août 2012

Ali Ben tue la démocratie au Gabon

Ce texte a été écrit par une compatriote sur le site upg-gabon.org le 17 septembre 2009. Ce blog le reproduit ici car la réalité reste la même.

Les "tontons macoutes" d'Ali Bongo à l'oeuvre.
Arrestations arbitraires, exécutions extrajudiciaires, torture, menaces, intimidations, la liste est longue, répression accrue de l’opposition voici là le quotidien des gabonais ces derniers jours.  Les compatriotes sont soumis quotidiennement à des tracasseries et  menaces diverses entretenues par les hommes du pouvoir. Depuis la mort d’Omar Bongo, père putatif d’Ali Ben Bongo, le Gabon tout entier vit sous le règne de la terreur. Les mots et les noms tels que : « opposition, alternance, changement, dictature, MAMBOUNDOU, Front du refus etc … »  doivent être prononcé avec précaution au risque d’être confondus à un dangereux rebelle voulant s’attaquer à la République et d’être arrêter par la Direction Générale des Recherches (DGR) ou des services spéciaux du palais du Bord de Mer. La psychose a atteint son paroxysme au point où tout un chacun  devient prudent même lorsque l’on est au téléphone avec un parent, un ami ou une connaissance avec la crainte d’être sur écoute téléphonique. Cette atmosphère digne d’un régime communiste s’est installée dans les quartiers, les marchés, les administrations aussi bien publiques que privés au Gabon. Le seul endroit où l’on se sent réellement en sécurité et où l’on peut s’exprimer librement est internet. Là au moins on ne risque  pas de se faire tabasser par des militaires. 


La Constitution de la République gabonaise en son Article premier définit clairement les droits et libertés individuelles dont jouit le peuple gabonais. Ces droits et libertés sont nécessaires pour l’émancipation politique, socioculturelle et économique du Gabon. La liberté de conscience, de pensée, d'opinion, d'expression, de communication sont garanties par à tous, sous réserve du respect de l'ordre public. Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu'il est en état d'arrestation ou d'emprisonnement. Mais c’est avec désolation que l’on se rend compte que nos amis du camp d’en face violent les lois fondamentales de notre pays sans se préoccupés du devenir de la nation. La démocratie au Gabon fait un bond en arrière depuis qu’un groupuscule de personnes a décidé que notre pays devenait leur propriété et que son peuple leur bétail. 

Lorsque le peuple décide de revendiquer ce qui doit "être", c’est l’armée, la police et la gendarmerie que l’on envoie dans la rue pour tirer à balle réelle sur la population. Tirer pour tuer est  la nouvelle devise de nos forces de sécurité et de défense. Pour mieux régner, les hiérarques du Parti Démocratique Gabonais ont installé un climat de terreur au Gabon. Les arrestations arbitraires sont devenues monnaie courante dans les villes de  Port-Gentil et de Libreville. Il n’est pas rare de croiser des éléments des forces de l’ordre puissamment armé sillonnant les artères de la capitale gabonaise nuitamment. 

Pour mieux asservir le peuple, le pouvoir en place passe par la désinformation grâce à aux médias publiques et aux médias proches du régime en place. La Radio Télévision Gabonaise (RTG) ne fait l’apologie que d’un seul homme et que d’un seul parti. Vous l’avez compris très vite, seules les activités de bébé Zeus et du PDG ont le droit d’être diffusé aussi bien à la radio qu’à la télévision. Aucun média publique gabonais ne s’est  véritablement penché sur la situation alarmante que traverse le pays. Le gabonais lambda regardant  le journal de 20h a comme l’impression que le pays se porte à merveille alors que tout va de travers.  

Et lorsque que par un "hasard imprévu", les différentes rédactions de ces médias décident de parler de l’opposition, c’est pour que cette dernière soit vilipender. C’est ces mêmes médias qui vont croire que le seul objectif de l’opposition est celui d’apporté l’instabilité et la guerre au Gabon. Il fautdrait pour qu’une guerre éclate dans un pays qu’aux moins deux camps soient armés. Dans la configuration actuelle des choses, il y a une armée d’assassins et de criminels face à un peuple sans armes désirant voir le pays changé. 

Les médias privés gabonais sont réduits à ne rien faire et à ne rien dire. Et lorsque ces chaînes privées  essayent d’aller dans le sens inverse en diffusant des émissions critiquant le parti au pouvoir, le Conseil National de la Communication (CNC) se met en action en censurant purement et simplement le média incriminé. A défaut du CNC il existe bien d’autres pratiques pour dissuader la presse privée. Cela passe par des menaces de mort envoyées aux journalistes, les arrestations, la destruction du matériel de travail etc...C’est le cas le la chaine privé TV+ appartenant au candidat Mba Obame qui a vu ses émetteurs volés en éclat après l’intervention d’un commando armé de fusils automatiques. 
Ali Ben et ses sous-fifres se livrent à une guerre  psychologique sans précédent qui se traduit entre autres par l’interdiction d’accès des partis politiques aux medias d’Etat, mais aussi et surtout les atteintes à la dignité des citoyens de toutes catégories sociales tels les agents de l’administration, opérateurs économiques, investisseurs étrangers et mêmes les diplomates. Il est étrange de constater que dans un pays qui se veut être démocratique, les  lois les plus élémentaires soient bafouées juste pour satisfaire l’ego  démesuré d’un seul individu. Ali ne supporte aucun courant d’idées contraire au sien et est un frein à l’alternance au Gabon. 

Auteur : Alice Azizet
Copyright http://www.upg-gabon.org/

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