lundi 20 août 2012

Le double langage de François Hollande en Syrie et au Gabon

Question à deux centimes. Quelle différence il y a, entre Ali Bongo Ondimba  et Bachar Al Assad?
Une seule: L'un c'est le dictateur des français placé au pouvoir au Gabon par les français pour les intérêts de la France, l'autre est un vestige de la guerre froide, c'est le dictateur des autres.
Le reste est identique. succession monarchique, age identique, gestion totalitaire du pays, assassinats et crimes politiques, dictature familiale, oligarchie corrompue, etc.

Alors pourquoi la France de François Hollande s'acharne t-elle a rechercher la paille qui est dans l'oeil du dictateur des autres en Syrie quand elle ne voit pas la poutre qui plantée sur le nez de son propre dictateur au Gabon?
Bien qu'ayant perdu le pouvoir depuis plus
de 100 jours  le NS ,la logique Sarkozy prévaut toujours
Les gabonais sont tués tous les jours, on ne voit pas la France de François Hollande réagir. Les droits élémentaires du peuple gabonais sont bafoués tous les jours, on ne voit pas la France normale dénoncer les errements d'une dictature qui sert ses intérêts.

Ce n'est pas la cécité politique, c'est voulu. Il faut faire semblant d'exiger la démocratie ailleurs alors qu'on est incapable de l'établir dans son propre espace d'influence.
Finalement, il n'existe pas deux politiques françaises en Afrique. Le pouvoir français qu'il soit de gauche ou de droite a toujours clairement et sans ambiguité milité pour le soutien des dictateurs qui spolient et oppriment leur peuple dans leurs ex-colonnies.

En Afrique, au nom de la préservation des intérêts français, Le candidat Hollande avait-il conscience que cette politique d'un autre âge avait comme corollaire que pour garantir à un enfant francais le chauffage en hiver, il fallait qu'un enfant nigérien ou gabonais meurt de faim, de soif ou de maladie? 
Le président Hollande est-il conscient que le soutien tacite aux dictateurs est une complicité dans les crimes et les massacres d'Etat que les poulains de son écurie françafrique orchestrent? 

Monsieur Hollande, quelles sont vos perspectives d'avenir pour une véritable démocratie en Afrique? Allons-nous continuer à subir les spectacles d'élections truquées soutenues par la France, suivies d'épisodes de répression sanglante au Gabon et en Afrique?

On installe et on maintien les dictateurs made in France
au pouvoir au prix des milliers des morts africains.
Votre France, Monsieur François Hollande, se contente de faire "le service minimum" sur le dossier gabonais et celui de la françafrique. Elle se contente de gérer les affaires courantes, Sarkozy a fait le sale boulot pour vous en installant ou en renforçant le pouvoir des dictateurs pro-français à la tête des états africains et ceci au détriment des droits inaliénables des peuples. Vous, vous vous contentez du statu-quo: maintenir ces dictateurs en place. Par un savant mélange d'hypocrisie et de faux semblant, vous mentez aux peuples africains et aux opposants, et en même temps vous encouragez vos dictateurs à réprimer d'avantage leurs populations.

Comme vous le dite si bien pour la Syrie Monsieur Hollande, il ne peut y avoir de solution politique au Gabon sans le départ de Bongo Ondimba Ali du pouvoir qu'il exerce depuis trois ans sans mandat populaire démocratiquement obtenu. Ce pouvoir il l'a obtenu grâce à votre prédécesseur à la tête de la France qui a validé et soutenu une succession monarchique au père adoptif après un long règne de quarante deux ans.

Il est essentiel que la communauté internationale oeuvre pour la préparation de la transition politique, en lien avec l'opposition gabonaise et la société civile, dans l'intérêt de tous les gabonais et avec pour objectif la fondation d'un Gabon libre et démocratique, respectueuse des droits de l'Homme et des minorités. Cela passe par le depart d'Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Une concertation nationale doit être ensuite organisée pour mettre en place les fondements de la nouvelle nation gabonaise. 
La France joue un rôle important dans tout ce qui se passe au Gabon, elle est le problème, elle est la solution. La France de François Hollande ne doit plus se contenter de faire "le service minimum" sur le dossier gabonais. Il n'est pas loin, le temps des promesses électorales. La "nouvelle terrible pour les dictateurs" est devenue une trés bonne. Quant aux démocrates la bonne nouvelle est devenue un cauchemar.
Nous attendons vos promesses électorales, nous attendons le jour ou votre élection à la tête de la France deviendra réellement une bonne nouvelle pour les peuples et les démocrates africains. Pour le moment, nous ne devrions compter que sur nous mêmes.

Jean Ndouanis

UPG Europe

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